Sami El Gueddari, Paralymquoi ?
Vous connaissez son visage pour l’avoir vu pendant près de 100 heures sur les chaînes de France Télévisions début septembre. Ancien nageur de haut niveau handisport, désormais cadre technique national (CTN) en charge des jeunes à potentiel et de la cellule avenir, Sami El Gueddari n’a pas vécu une rentrée ordinaire. Consultant spécial pour les Jeux Paralympiques de Rio, il a eu la lourde mission de rendre compréhensible pour le public français l’ensemble des disciplines paralympiques et leurs classifications. Mission accomplie avec pédagogie, sensibilité, mais aussi humour, il raconte…
Vulgariser pour le plus grand nombre
« Fabrice Colin, rédacteur en chef du service des sports chez France Télévisions m’a indiqué qu’ils avaient besoin d’un consultant pour expliquer, vulgariser, rendre accessible au plus grand nombre les sports paralympiques parfois difficiles à appréhender. J’avais vraiment envie de saisir cette belle occasion de présenter les sportifs au delà de leurs performances, de leur accorder la lumière qu’ils méritent sur des Jeux Paralympiques. C’était une chance énorme d’être porteur de la parole paralympique. » Il faut dire que le profil de Sami n’a pas été proposé par hasard. Du fait des missions qu’il occupe actuellement à la FFH, il bénéficiait déjà d’une bonne connaissance, mais néanmoins partielle des disciplines et classifications. Ajoutons à cela qu’en tant qu’ancien athlète de haut niveau, retraité à l’issue des Jeux Paralympiques de Londres, il avait une bonne perception des athlètes et du milieu.
Une préparation haut-niveau
Malgré son expérience, assurer 100 h de direct a nécessité un vrai travail de recherche de la part de Sami El Gueddari. Pour ce faire, il a choisi de contacter « l’ensemble des athlètes, pour connaître leur parcours, savoir comment ils en étaient venus au sport, leurs objectifs sur ces Jeux,leurs structures d’entraînements, leur quotidien, leurs proches, leur vie professionnelle… Afin de pouvoir parler d’eux, au delà de leurs performances. » Comme il le rappelle : « Trop souvent, on ne mesure pas à quel point une médaille d’or se construit sur des années. Et puis c’était l’occasion de mettre en avant nos clubs, notre fédération, les entraîneurs fédéraux et personnels, les proches, eux aussi contribuent au rêve paralympique des sportifs. »
Mais au delà des sportifs, il lui a également fallu s’approprier les règlements de toutes les compétitions, avec toutes les subtilités que cela inclut, notamment les règlements de certains sports peu développés en France comme le volley assis ou le foot à 7. Et par dessus tout, il lui a fallu connaître, s’approprier, comprendre le principe de chaque discipline, le format de classification et la classification de chaque athlète français. Pas une mince affaire !
Le « wiki paralympique »
Afin d’appréhender au mieux son rôle de consultant, Sami a regardé les Jeux Olympiques sur France Télévisions: s’approprier les règles du direct, le tempo, le temps de parole, ne pas être trop long, trop court, comprendre la répartition avec les consultants en direct… Apprendre un métier qui n’était pas le sien. « Mon rôle pendant Rio c’était d’être le Wiki Paralympique ! Je devais répondre à toutes les questions des journalistes, mais aussi à ceux du public, sur Twitter notamment. J’ai eu la chance d’assister des présentateurs motivés, volontaires, passionnés, curieux de ce que sont les Jeux Paralympiques. Tous avec un bon état d’esprit, et une véritable volonté de mettre en avant les sportifs par le prisme du sport, et non celui du handicap. »
Mais si Sami a tenu son rôle avec talent, il n’oublie jamais que la réussite de ces programmes 100% paralympiques fut le résultat d’un travail d’équipe : « J’ai réalisé 100h de direct, à côté de Laurent Luyat, de 14h à 19h30, puis Kader Boudaoud et David Sandona de 19h30 à 23h30. Mais je n’étais pas le seul consultant, Ludivine Munoz, Julien Soyer, Jean Minier, Cyril Moré, issus du milieu handisport, mais aussi Lucie Decosse et Stéphane Diagana, tous ont bénéficié d’une écoute attentive et d’une vraie confiance de la part de France Télévisions qui souhaitait offrir aux spectateurs la meilleure programmation sportive possible. »
Les paralympiques ont trouvé leur public
Avec des pics d’audience à 1,8 millions de téléspectateurs, l’inquiétude des débuts a rapidement laissé place à la satisfaction. Les Jeux Paralympiques ont trouvé un public, et celui-ci est resté fidèle tout au long des onze jours de compétition : « On a vu que les audiences étaient bonnes, que nous étions énormément suivi sur les réseaux sociaux, avec beaucoup de questions intéressantes sur Twitter notamment. Les téléspectateurs cherchaient à comprendre, savoir ce qu’ils regardaient, les règles, les catégories, les pathologies, l’incidence des pathologies. Il y avait une réelle attente, le public était curieux. Jusqu’ici il s’était toujours heurté à une barrière d’incompréhension. Pour la première fois cette année, le public a enfin pu décoder les règles, le principe d’équité, voir que les sportifs concourent à armes égales. Cela a accordé un crédit, une valeur à nos médailles. » // M.Mainguy
Retrouvez le guide de la classification et les programmes Paralymquoi sur :
La question que tout le monde se pose
À quelle date sera désignée la ville hôte des Jeux de 2024 ?
Par Gérard Masson, Membre du Conseil d’administration du CNOSF Vice-Président du CPSF
Dans moins de dix mois, nous saurons qui de Paris, Los Angeles ou Budapest organisera les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2024. À désormais moins de 300 jours du vote désignant la ville hôte des Jeux 2024 qui sera délivré le 13 septembre 2017 lors de la 130e commission du CIO à Lima au Pérou, les villes candidates, Los Angeles, Budapest et Paris en tête sont dans les starting blocks. La promesse de Paris 2024 ? Des Jeux spectaculaires, porteurs de passion et de sens, fondés sur le partage.
Le 15 novembre 2016 était un grand jour pour la candidature de Paris 2024. En effet, le comité de candidature a présenté son projet pour la première fois devant toute la famille olympique dans le cadre de l’Assemblée Générale des 206 Comités Nationaux Olympiques (CNO), des fédérations internationales et des membres du CIO, réunis à Doha au Qatar.Les villes candidates font un certain nombre de présentations tout au long de la procédure de candidature olympique. De février à juin 2017, la commission d’évaluation du CIO visitera chaque ville candidate, en juillet 2017, le rapport de la commission d’évaluation sera publié un peu plus tard en juillet, les villes auront un droit de réponse après la publication de ce rapport. Enfin, le 13 septembre 2017, présentation finale des villes candidates le jour de l’élection devant l’ensemble des membres du CIO, à Lima, au Pérou. À l’issue des présentations puis du rapport soumis par le président de la commission d’évaluation, les membres du CIO procèderont au
vote et éliront la ville hôte. Plus de 60 000 personnes suivent déjà la candidature de Paris 2024 sur les réseaux sociaux.