Théo Curin, comme un poisson dans l’eau

Héros malheureux du 200 mètres nage libre aux Jeux Paralympiques de Rio, Théo Curin n’a rien perdu de son entrain. Élève en seconde générale, il souhaiterait s’orienter vers un bac STI2D afin de pouvoir lier sa passion avec ses études. Plongeon sans pudeur dans l’univers du prodige de la natation française.

Trois mots pour te définir ?
Courageux car en tant qu’athlète handisport, ce mot fait partie de nous. Déterminé parce que je ne baisse jamais les bras pour atteindre mes objectifs. Et mauvais perdant car, comme la majorité des sportifs, je m’entraîne pendant de longues semaines et je n’aime pas perdre !

Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ?
Toutes mes affaires de piscine ! Mon maillot, ma serviette et tout le matériel pour la natation. La plaquette aussi, un accessoire en plastique permettant de travailler les appuis, que j’accroche au moignon et qui me donne l’impression d’avoir des mains dans l’eau. C’est un objet que j’apprécie car il me permet de gagner en vitesse et de ressentir de nouvelles sensations !

Ton pire souvenir en compétition ?
Il y en a eu pas mal mais celui qui me vient tout de suite en tête, c’est celui des Jeux de Rio et ma 4e place sur la finale du 200 mètres nage libre. Une énorme tristesse qui restera gravée dans ma tête un long moment.

Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?
Le tennis de table !

Ton premier réflexe après une compétition ?
Appeler mon coach. Malheureusement, il n’a pas pu m’accompagner sur mes grandes compétitions donc je le tiens au courant de mes performances et de mes ressentis.

À quoi te dopes-tu ?
Ma famille ! Je m’entraîne à Vichy et c’est assez loin de chez moi. Je les appelle très souvent, notamment lorsque je rate un repas de famille. C’est une grande source de motivation. Mes amis aussi, que je vois tous les jours à Vichy et qui sont un soutien dans la réalisation de mes rêves.

As-tu un rituel particulier avant une compétition ?
J’essaye de ne pas trop penser à ma course car sinon, je commence à stresser. Je m’enferme dans une bulle au moment d’arriver dans la chambre d’appel et je pense aux conseils de mon coach et à l’objectif que je dois atteindre.

Ton dernier fou-rire ?
Lors d’une conférence à la Villette à Paris. Sur scène avec Philippe Croizon et devant plus de 700 personnes, l’attitude de la personne qui parlait au micro nous a fait mourir de rire !

À 10 ans, ton futur métier c’était quoi ?
Quand j’étais plus petit, je rêvais d’être pompier comme la majorité des garçons.

Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ?
Au Québec, c’est une ville qui m’intrigue !
//S. Grandol

Biographie

16 ans, né le 20 avril 2000 à Lunéville (Lorraine)
Club : Handisport Lunéville.
Membre du Pôle France Handisport Natation (depuis 2013)
Lycéen en Seconde Générale, au lycée Albert Londres à Vichy

Palmarèse

  • 2016 : 4e en finale du 200m nage libre (Jeux Paralympiques de Rio)
  • 2016 : Vice-champion d’Europe du 200m nage-libre (Funchal)
  • 2015 : 4e aux Championnats du Monde (Glasgow)
  • 2015 : Champion de France du 50m dos et vice-champion de France du 200m nage libre (Dijon)