Jean-Claude Druvert, changement de cape à Rio

Biographie

Jean-Claude DRUVERT

63 ans, né le 10 avril 1953 à Toulouse 
Depuis 1980 : Docteur en médecine, diplômé en traumatologie du sport en 1982.
Travail salarié jusqu’en 2013 avec des enfants IMC (paralysie cérébrale) en centre d’éducation motrice (IEM).
Depuis, à la retraite.

Avec la FFH

  • 1979 à 1988 : Médecin de l’équipe de France de basket
  • 1989 à 1992 : Médecin de l’équipe de France d’athlétisme
  • 1993 à 2011 : Médecin du haut niveau
  • 2011 à avril 2013 : Médecin fédéral national
  • 2013 : Médecin coordonnateur aux Mondiaux d’athlétisme IPC à Lyon
  • 2016 : Chef de mission aux Jeux Paralympiques de Rio

Médecin du mouvement handisport depuis 1979, Jean-Claude Druvert a, durant les Jeux Paralympiques de Rio, changé d’horizon et enfilé une nouvelle cape. Abandonnant les tables de soins pour les réunions de chef de mission, il a vécu ces deux semaines brésiliennes comme un véritable renouveau, en gardant comme fil rouge de sa longue carrière, l’amour du handisport.

À Rio, vous avez endossé le rôle de chef de mission. Comment l’avez-vous vécu ?
C’était une première pour moi et ce fut un véritable honneur ! J’ai découvert un autre rôle qui a débuté par un séminaire de chef de mission, un an avant les Jeux, afin de savoir comment ils allaient être organisés. Un comité de pilotage a eu lieu tous les deux mois et avait pour but de faire le point sur l’avancée des dossiers comme la logistique du voyage des sportifs, les tenues vestimentaires, les sélections, le futur Club France. Le chef de mission doit aussi régler tous les petits aléas de dernière minute. Des réunions du matin, à l’accueil des invités, en passant par le suivi des performances françaises l’après-midi, la journée type du chef de mission est très fournie, et totalement différente de celles que j’ai connues en tant que médecin.

Comment avez-vous appréhendé ce poste si différent de celui de médecin ?
Mon ancienneté au sein de la Fédération m’a beaucoup servi. L’autre avantage, c’est que l’on était très bien encadré, notamment avec Jean- Paul Moreau et Bénédicte Normand. J’avais la chance de connaître les sportifs depuis de longues années et les règles de l’encadrement. Je n’ai pas été parachuté en terrain inconnu ! Surtout, je n’ai pas considéré cette mission comme un travail, c’était avant tout un plaisir d’être à Rio et d’occuper cette fonction.

Quel était votre rôle au Village ?
Tout d’abord, je me devais de veiller aux bonnes règles de vie à l’intérieur du Village. Faire en sorte que les codes vestimentaires soient respectés, participer à la gestion des autorisations de sorties du Village ou encore garantir le bon déroulement des soirées au Club France. Travaillant avec deux collaborateurs, il fallait aussi que je m’assure de la présence de l’un de nous au Village, pendant que les autres assistaient aux épreuves. J’avais également pour rôle d’accueillir les personnalités ainsi que nos partenaires et de leur faire visiter les installations du Village, comme la salle de vie des sportifs ou encore les espaces médicaux.

Quelle suite pour vous au sein du mouvement Handisport ?
À 63 ans, il faut savoir laisser la place aux plus jeunes mais je compte bien rester dans le mouvement ! Il y a beaucoup de choses à faire, il faut porter la bonne parole dans les universités et dans les congrès médicaux, notamment sur les médecines du sport et de rééducation afin d’inciter les confrères à s’intéresser à notre mouvement. Mais si je suis à Tokyo en 2020, ça sera au moins en tant que spectateur et supporter numéro 1 de l’équipe de France Paralympique ! // S. Grandol