Rugby fauteuil, l’esprit collectif


© M.Hartmann

Sport collectif mixte d’opposition pratiqué dans plus de trente pays, le rugby fauteuil s’adresse aux athlètes atteints d’un handicap au niveau des membres supérieurs et inférieurs. Membre de l’équipe de France, Adrien Chalmin nous raconte son parcours et sa passion.

À 32 ans, Adrien CHALMIN a vu sa discipline évoluer depuis ses débuts. Rugbyman depuis l’âge de 10 ans chez les valides, il entre à 16 ans en équipe de France et chez les jeunes de l’ASM Clermont Auvergne. Mais en 2005, un accident de rugby le rend tétraplégique. Il découvre alors le rugby fauteuil en centre de rééducation.

« Cette discipline m’a directement interpellé. Je pouvais y jouer avec mon handicap, je pouvais enfin me remettre au sport ! », confie Adrien Chalmin. « Mais la pratique n’était pas du tout développée dans ma région. Il y avait seulement un club à Toulouse, alors j’ai créé mon propre club en 2007. Depuis, il y a eu un véritable essor de la discipline. Aujourd’hui, le rugby fauteuil est plus structuré et compte trois divisions. Le niveau des clubs est beaucoup plus élevé ! »

Une intégration, peu importe son handicap

La discipline s’adresse à des personnes ayant une déficience des membres supérieurs (marchants et non marchants). Sur un terrain de la même superficie qu’un terrain de basket, il faut franchir l’embut adverse en possession du ballon rond de volley-ball tout en empêchant l’adversaire d’avancer, sur quatre quart-temps de huit minutes chacun. Classés selon leurs capacités fonctionnelles, les joueurs sont tous actifs et participent tous à la réussite de leur équipe. La classification va de 0.5 à 1.5 pour un joueur principalement défensif et de 2.0 à 3.5 pour un joueur en fonction offensive. L’équipe est constituée de douze personnes dont quatre sur le terrain. L’équipe ne doit pas aligner plus de 8 points,
ce qui fait que plusieurs handicaps peuvent être présents dans une même équipe.
« Le système de classification est un vrai plus dans cette discipline. Il permet à chacun en fonction de son handicap, qu’il soit plus ou moins important, de trouver un rôle sur le terrain et de participer à l’objectif : marquer un essai » ajoute le rugbyman.

Un épanouissement général

Le rugby fauteuil est une véritable bouffée d’oxygène pour Adrien CHALMIN. La discipline lui a permis de s’épanouir. « Le rugby fauteuil a été un vrai vecteur d’insertion sociale et de reconstruction à la suite de mon accident. Avec mon handicap, je n’ai que les biceps et les épaules qui fonctionnent. Je suis devenu plus autonome. Cette discipline m’apporte un maintien de mes conditions physiques et un renforcement musculaire que je n’aurais pas pu avoir dans d’autres circonstances. »​

"Je suis devenu beaucoup plus autonome grâce au rugby."

L’équipement

Les joueurs doivent se munir de gants, pour se protéger les mains et pour avoir une meilleure poussée. Du ruban adhésif blanc peut également être utilisé pour venir attacher le gant au poignet, voire pour le consolider si celui-ci est fragile. La pratique nécessite également un fauteuil spécifique adapté au joueur, avec deux roues arrières anti bascule. On distingue deux types de fauteuils : offensif (cours et arrondi) et défensif (long, avec des bumpers pour accrocher les adversaires).
A. GUYON

Contacts et infos

Michel TERREFOND, Directeur sportif
Tél. 06 16 58 93 28
rugbyfauteuil@handisport.org
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