Le fauteuil tout terrain, tous en rando !

Découverte de la nature, accessibilité, évasion… Le Fauteuil Tout Terrain (FTT) fait partie des activités phares de l’été. Avec ou sans motorisation électrique, voire même en tandem (Cimgo), il est idéal aussi bien pour des randonnées bucoliques que pour des descentes sportives. Accessible à tous et simple à prendre en main, bien connaître les fondamentaux reste nécessaire pour une pratique sécurisée.


© F.Pervillé

« Le FTT est un engin à quatre roues, quatre freins à disques, quatre amortisseurs, une coque ou un siège baquet et un guidon. C’est un peu comme un VTT, sauf qu’on est en position assise », explique Boris MALLEIN, chargé de mission au Comité Handisport des Hautes-Alpes et membre du club Écrins Handisport.

Il existe différents FTT : le FTT électrique pour la randonnée, le FTT de descente (DH) ou le FFT Tandem à pilotage déporté (Cimgo). Ce dernier s’adresse à des personnes qui ont peu d’autonomie, des personnes malvoyantes, des personnes âgées ou encore celles qui ont un peu d’appréhension avant de se lancer dans la pratique du FTT en solo. Il est composé d’un pilote et d’un passager, qui profite du paysage et des sensations de glisse. Le FTT électrique se pilote en autonomie. Il peut rouler jusqu’à 25 km/h en pointe et peut posséder plusieurs modes de vitesse (régulateurs). C’est un engin conçu pour la randonnée. Simple d’utilisation, il suffit d’appuyer sur une gâchette avec son pouce pour le faire avancer. Enfin, le FTT de descente est quant à lui réservé aux parcours descendants type pistes de VTT de descente. Il se pilote exclusivement avec les membres supérieurs. Toute personne ayant une préhension suffisante pour actionner la commande de frein peut se déplacer en toute autonomie avec cet engin, grâce à certaines adaptations. Guillaume Guérin-Gueresse, créateur de « Rando Tous Terriens » à Embrun, a choisi de mêler randonnée handi et valide en proposant des parcours en FTT et VTT électriques. Le tout, en adaptant matériel et terrain en fonction des capacités de chacun. « Les FTTistes apprécient chaque seconde et en ressortent très heureux ! Mais avant chaque départ, il est important de vérifier quelques détails pour le bon déroulement de l’activité. Au préalable, je parle avec eux pour savoir ce qu’ils font comme activité, leur handicap, leurs appréhensions, leurs envies... Je regarde s’ils ont suffisamment de force dans la main pour pouvoir attraper les freins ou encore pour accélérer avec le pouce. Je vérifie les organes de sécurité de l’engin, les batteries s’il est électrique… Mais là où je suis vraiment vigilant c’est pour le repérage des lieux. » Les FTT font un mètre de large. Il est donc important de vérifier les chemins pour savoir si le FTT passe. « Un chemin non repéré est vite dangereux », avertit Guillaume GUERIN-GUERESSE.

Un équipement à ne pas négliger

Même à une faible vitesse, la chute peut avoir de nombreuses conséquences. Le pratiquant doit veiller à porter une tenue qui protège du soleil, de la pluie, des frottements, des chutes ou encore des projections de cailloux. Dès les premières séances, le port du casque intégral pour le FTT de descente sera privilégié, alors qu’un casque de VTT classique suffira pour les randonnées en FTT électrique et en Cimgo. Une paire de lunettes ou un masque, protégeront du soleil, des branches, des projections de terres, de cailloux, d’insectes ou de petits projectiles rencontrés sur le chemin. Les gants, coudières, grenouillères, sont facultatifs, mais recommandés. Enfin, bien que ce soit l’été, des chaussures fermées sont conseillées. « Nous donnons des conseils pour les responsabiliser sur leur pratique et les rendre le plus autonome possible. L’encadrement des FTTistes vise à faire évoluer leurs capacités à pratiquer avec un maximum de plaisir dans de bonnes conditions de sécurité », souligne Boris Mallein.

"Le FTT est tellement équilibré et stable que cela en devient grisant."

Pour une pratique en toute sécurité

Avant chaque départ, les FFTistes reçoivent quelques consignes de sécurité et de pilotage. Simple et rapide à prendre en main, l’engin demande de savoir freiner, contrôler sa vitesse, lire le terrain, anticiper les trajectoires et virages (pour éviter de faire des tonneaux). « Il faut tout simplement respecter les étapes. Ne pas surestimer ses capacités, ne pas s’emballer », confie Boris MALLEIN.
« Le terrain que l’on choisit va déterminer la manière dont on va descendre. On est vraiment sur des pistes de VTT, avec des virages relevés, des bosses. L’activité paraît accessible parce qu’on est assis, l’engin est équilibré, on a des freins. Ce n’est pas trop compliqué. Sauf que c’est tellement équilibré et stable que ça en devient grisant. On a vite tendance à prendre de la vitesse. Et c’est là que ça devient dangereux. (…) Cette activité peut aider à accepter son handicap. Elle peut se faire en couple, entre amis, en famille, avec des valides ou des handis… Je dirais tout simplement qu’essayer le FTT, c’est l’adopter ! », conclu Guillaume GUERIN-GUERESSE. 
A. GUYON

Où pratiquer ?
Rendez-vous sur : annuaire.handisport.org
puis choisissez le sport « Randonnée - FTT »

 

Aller plus loin


Les cahiers des experts

Fauteuil tout terrain, les fondamentaux

Ce livret présente les savoirs, savoir-être et savoir-faire nécessaires pour pratiquer l’activité en toute sécurité, de façon adaptée et pour permettre au sportif de prendre du plaisir dans sa pratique. Cet ouvrage est délivré aux associations affiliées ayant des licenciés FTT, aux comités régionaux et départementaux Handisport, aux responsables APAAS des UFR STAPS, aux techniciens de la Direction Technique Nationale… À consulter depuis la médiathèque FFH, accès réservé aux licenciés.

http://mediatheque.handisport.org