Babacar Niang, joueur sans frontière
En 2008, Babacar Niang découvre le cécifoot, grâce à la rencontre avec l’entraîneur de l’équipe de France, à l’internat des aveugles au Sénégal où il vit. Il se prend de passion pour la discipline, y joue avec ses amis, dispute ses premiers matchs... Quelques années plus tard en 2014, il s’installe à Toulouse et découvre son futur club. D’amateur passionné, il est devenu milieu de terrain de l’équipe de France. Rencontre.
Trois mots pour te définir ?
Simple, à l’écoute et généreux.
Quel est ton surnom ?
Baba.
Quelle est ta devise ?
Il ne faut jamais abandonner.
Une passion ?
Écouter de la musique ! J’écoute principalement du rap sénégalais.
Quelle est ta série du moment ?
Je n’en ai pas vraiment. Au Sénégal, on regarde surtout les séries en famille.
Si tu avais un pouvoir magique, ce serait lequel ?
De pouvoir connaître le futur.
Dans la peau de qui aimerais-tu passer 24h ?
N’Golo Kante, footballeur international français.
Le champion des champions pour toi ?
Ma mère, c’est une battante. Elle m’inspire beaucoup.
Entraînement le matin ou le soir ?
Le soir, parce que j’aime bien dormir le matin.
Y-a-t-il un sport que tu ne pratiqueras jamais ?
En étant aveugle, je dirais le tennis et le basket. Je ne sais pas s’il y a des adaptations, mais dans mon idée, cela me semble un peu compliqué.
Que t’a apporté le sport ?
Cela m’aide à être autonome avec mon handicap, à ne pas dépendre des autres.
Quelles sensations préfères-tu dans ta discipline ?
Marquer des buts et quand mon équipe gagne bien sûr ! L’entraide et l’esprit d’équipe aussi, ça m’aide à progresser dans le cécifoot. L’effort collectif est essentiel pour remporter les rencontres.
Un moment que tu n’oublieras jamais ?
Mon premier but à l’Euro en 2019, contre la Russie.
Un autre que tu aimerais oublier ?
Quand nous avons terminé cinquièmes au championnat de France en 2017.
Comment te sens-tu avant une compétition ?
Je suis très stressé lorsque je suis convoqué, car je représente un pays mais au fur et à mesure, quand la compétition approche, je me sens plus confiant.
Où te vois-tu dans quelques années ?
J’aimerais créer une entreprise dans les transports au Sénégal. J’aimerais faire renaître l’équipe nationale de cécifoot sénégalaise. Il y a des talents, c’est sûr, mais avec les moyens dont on dispose, on n’arrive pas à les exploiter et j’aimerais beaucoup changer ça !
// Propos recueillis par Angeline Guyon
Bio express
29 ans, né le 16 novembre 1991 au Sénégal
Club : Toulouse Football Cécifoot
PALMARÈS:
- 2019 : Vice-champion de France
- 2019 : Finaliste de l’Euro à Rome, face à l’Espagne
- 2015 : Vainqueur de la Coupe de France à Toulouse